Traînant des pieds ce soir,
Longeant rageusement le trottoir.
Lucile, jeune caractérielle
Mal aimée perpétuelle.
Révoltée et incomprise
Rejetée et insoumise.
Trop simple de se morfondre sur soit,
De s'engloutir sans un tourbillon de soie,
Où il fait si doux de s'y nicher,
Et de regarder temps passer.
Mais si difficile à 17ans
De ne pas plonger dans des gouffres béants
La tête la première
Le coeur à l'envers.
Lucile est si sensible
Face à des démons invisibles,
Monstrueux aux dents aiguisés
A tout instant prêt a l'achever.
Il suffirais d'un rien, une seule balle,
Pour sortir enfin de ce long dédale,
Labyrinthe de ses craintes,
Du malaise qui l'éreinte.
A perdre haleine,
Sous ses peines.
La tête la première,
Le coeur à l'envers.
Lucile, se réfugie ou elle peut,
Elle aligne des ébats amoureux
Ne compte plus les verres magiques
Ni les pilules fantastiques.
Illusions dorée d'un instant
Misère désespérée au tournant.
Dépendante de ses brefs chimères
Décadence lente vers l'enfer.
La tête la première,
Le coeur à l'envers.
Courant après la vie ce soir,
Seule sur son trottoir.
Marie